Tunisie
Géographie, nature, et histoire
Amphithéatre El Jem
Son amphithéâtre est le plus grand de l'Empire romain (entre 27.000 et 30.000 spectateurs) après le Colisée de Rome (45.000 spectateurs) et celui de Capoue.
À l’époque romaine, la cité de Thysdrus se développe grâce à sa position avantageuse sur un plateau dominant des sebkhas (des lacs salés, asséchés), point de passage le plus direct pour se rendre du nord au sud. La cité est, à partir du IIème siècle, parmi les plus prospères du monde romain.
La cité de Thysdrus bénéficie d'une active politique de mise en valeur des terres et de développement économique : les empereurs Vespasien et Titus y amènent l'eau par l'entremise du proconsul d'Afrique.
La légende raconte qu'Il aurait servi de refuge à la Kahéna, une « princesse » berbère en lutte contre les armées arabes ...
Construite sur le modèle du Colisée de Rome, El Jem profite des progrès de l’art de la construction. Les constructeurs savent désormais diminuer les angles morts et intégrer des éléments de fonctionnement, telles les galeries passant en dessous de l’arène et communiquant avec l’extérieur.
L’amphithéâtre se compose de gradins, la cavea, divisés en trois parties séparées par des balustrades et desservies chacune par un escalier spécifique. Un podium est réservé aux personnalités et les spectateurs sont répartis selon la hiérarchie sociale de la cité.
Dans l’arène se déroulent les chasses aux fauves, les combats de gladiateurs. Un plancher encastrable permet l’accès aux galeries inférieures. En dessous de l’arène, les deux galeries sont bordées de seize chambres voûtées dans lesquelles les fauves sont enfermés. Une petite galerie à deux ouvertures permet de hisser les cages des fauves, grâce à un monte-charge, jusqu’à l’arène.
Le monument possède également un système pour recueillir les eaux de pluies, acheminées à travers un réseau de conduites et déversées, après purification, dans d’immenses citernes.
Une partie du Colisée fut détruite, par les canons du bey, en 1850, car des rebelles s’y étaient réfugiés.
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Golfe d'Hammamet
Le golfe d'Hammamet est un large golfe situé au nord-est de la Tunisie et plus précisément au sud de la péninsule du cap Bon. Il fait partie de la mer Méditerranée. Il est délimité au nord par le cap Ras Maamoura, près de la ville de Béni Khiar, et au sud par la ville de Monastir. La ville de Hammamet, au nord, lui donne son nom.
Les principales villes bordant le golfe d'Hammamet sont Nabeul, Hammamet, Hergla, Chott Meriem, Sousse et Monastir, qui sont toutes des villes à forte activité touristique.
Golfe d'Hammamet
Hammamet
La Kasbah
La kasbah, ou la forteresse de Hammamet, dresse ses remparts au bord de la mer : de ce côté-ci, un chemin est aménagé le long des rochers, où l'on peut se poser en terrasse boire un verre. L'accès au rempart de la kasbah est payant bien qu'il n'y ait rien à visiter, mais il offre un beau point de vue sur la mer Méditerranée d'une part, le reste de la ville d'autre part, qui vaut la peine d'être vu. Un café à la terrasse agréable occupe l'une des tours. En résumé, l'ambiance est à la détente autour de la kasbah. Mais cela n'a pas toujours été le cas, et la kasbah en a connu de belles questions affrontements au fil du temps. Fondé au IXe siècle par les Aghlabides, les occupants de l'époque, elle fût plusieurs fois remaniée au Moyen-Age pour faire face à d'incessantes attaques de pirates. Grâce à la protection de la forteresse une ville se développe autour : la grande mosquée est ainsi dressée au XIIe siècle. Les Ottomans s'emparent de la petite ville au XVIe siècle. Les Chevaliers de l'Ordre de Malte s'en sont donné à coeur joie en 1602 lors d'une sanglante attaque de Hammamet. Malgré ce passé tumultueux la kasbah présente de nos jours un excellent état de conservation.
La Medina
La médina d'Hammamet s'étend sur un petit espace sur la pointe sud de la ville. Ceinturée par des remparts, ces derniers sont percés de trois entrées. Hammamet étant un lieu très fréquenté des touristes, un soin particulier semble être apporté pour conserver l'éclat de la petite médina. Dans le dédale de ruelles qui s'entrecoupent, les boutiques sont nombreuses au niveau du souk. Les marchands sont la plupart des roublards chevronnés au bagout interminable, qui promet une sérieuse séance de négociations. Il faut y regarder à deux fois car les babioles de piètre qualité sont innombrables. Une boutique de prêt-à-porter demeure incontournable, Fella, où quelques grands noms ont fait des emplettes : Greta Garbo, Grace de Monaco... Il n'en reste pas moins que la balade dans la médina est plus qu'agréable dès que l'on atteint certains passages moins passant : on s'étonne alors de la blancheur éclatante des façades de ses maisons, et des belles portes peintes de couleurs vives et richement décorées, dont certains contours sont sculptés.
Hammamet
Les plages
Deux plages se situent à proximité directe de la médina : la première s'étend au pied du rempart de la kasbah, en arrivant d'Hammamet Sud, avec en arrière plan le début de la ville moderne d'Hammamet. Cette grande plage de sable est agréable, et de nombreuses barques colorées jonchent le rivage.
Derrière la médina est implanté un très beau cimetière marin musulman, auquel est accolé une petite section chrétienne. Le bord de mer par delà le cimetière puis en direction du nord est l'un des coins les plus agréables pour se baigner, avec une jolie plage de sable agrémentée d'une eau particulièrement chaude et transparente.
Kélibia
Kélibia, appelée Aspis lors de la Première guerre Punique, est une ville côtière du nord-est de la Tunisie. Située à la pointe de la péninsule du Cap Bon, à une centaine de kilomètres de Tunis, via Menzel Bouzelfa, elle est la troisième ville du gouvernorat de Nabeul après Nabeul et Hammamet. (lire aussi : Golfe d'Hammamet)
Elle est le chef-lieu d'une municipalité comptant moins de 50000 habitants. Elle est par ailleurs un important port de pêche, avec une production annuelle de 15 000 tonnes de divers produits de la mer, dont environ 15 % de la production tunisienne de poisson. Kélibia est particulièrement spécialisée dans la pêche au lamparo.
Ses belles plages, dont La Mansoura, en font une destination touristique prisée. Les plages de Kelibia possèdent le sable le plus blanc et le plus fin de la Tunisie.
Le muscat de Kélibia, vin fruité et sec produit dans la région, est réputé à travers le pays, et bénéficie de l'appellation AOC Kelibia.
La grande mosquée de Kairouan
C’est, incontestablement, le plus ancien édifice religieux islamique érigé dans l’Occident musulman.
C’était en 670, lors de la première campagne en vue de l’annexion de l’Ifriqiya à l’empire musulman naissant. Après avoir choisi, à la lisière des contreforts montagneux du nord du pays, l’emplacement du «cantonnement» dans lequel il installa ses troupes dans la foulée d’une première offensive victorieuse, le général Okba Ibn Nafaa s’empressa d’y ériger un siège pour le gouvernement de la province ifriqiyenne et un oratoire en briques crues qui, au IXe siècle, après plusieurs réaménagements et à quelques détails près, se présentera sous l’apparence que l'on connait aujourd’hui à la Grande Mosquée.
Mosquée de Kairouan
Monument singulier, que cette Grande Mosquée de Kairouan dont la parfaite harmonie cache à la perfection un « synchrétisme » architectural unique dans son genre.
Les matériaux qui ont servi à sa construction proviennent tous, en effet, de sites antiques appartenant à diverses époques antérieures à la conquête islamique, cependant que l’allure générale de l’édifice, en particulier, le minaret, reflète une lointaine influence orientale. Le tout forme un ensemble original, aux traits sobres mais non dépourvus d’élégance.
S’agissant de la décoration intérieure, il faut parler d’exubérance : une véritable explosion de motifs géométriques et floraux taillés dans le marbre fin qui décore la façade du mihrâb, la niche qui indique la direction de la Mecque, ou gravés dans les panneaux de bois précieux qui composent le minbar, chaire pour le prêche.