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Croisières en mer méditerranée sur le voilier LE VENT DU SUD

Sicile continentale

Géographie, nature, et histoire


Sicile : la plus grande île de la méditerranée

La Sicile est la plus grande île de la méditerranée.

Séparée du continent par le détroit de Messine, elle est baignée par la mer Ionienne, la mer Tyrrhénienne et la mer de Sicile.  

 

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Sicile : la plus grande île de la méditerranée

 

La région se répartit en plusieurs provinces: Palerme (chef-lieu), Agrigente, Catane, Caltanissetta, Enna, Messine, Raguse, Syracuse et Trapani.

La Sicile est aussi entourée de nombreuses îles : les îles Éoliennes, les îles Égadesles îles Pélages, l’île de Pantelleria et l’île d'Ustica.

 

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La sicile et ses îles

 

 

On ne manquera pas de citer les imposants volcans, parmi lesquels l’Etna et le Stromboli, encore actifs. 

On y trouve de nombreux sites archéologiques, qui témoignent des origines lointaines du peuple de la Trinacria, ancien nom de la Sicile.


31/05/2016


Sicile africaine

La pointe sud-ouest de la Sicile est surnommée la "Sicile africaine", pour plusieurs raisons : sa proximité avec la Tunisie, son climat, ses villages aux maisons blanches et aux toits en terrasses... On y mange même du couscous au poisson. C'est aussi la terre des oliviers et des vignobles, de l'intérieur aride et du littoral au bleu profond.


Les lieux incontournables en Sicile africaine sont les suivants: Agrigente, Alcamo, Borgo Bonsignore, Buseto Palizzolo, Caltabellotta, Cammarata, Castellammare del Golfo, Castelvetrano, Cattolica Eraclea, Custonaci, Erice, Falconara, Gela, Île de Mozia, l'île de Pantelleria, les îles Egade, Lampedusa, Licata, Marinella di Selinunte, Marsala, Mazara del Vallo, Menfi, Naro, Nubia, Paceco, Palma di Montechiaro, Petrosino, Pizzolungo, Porto Empedocle, Racalmuto, Realmonte, Réserve naturelle de Torre Salsa, Réserve naturelle du Zingaro, San Leone, San Vito lo Capo, Scala dei Turchi, Sciacca, Scopello, Ségeste, Selinunte, Siculiana, Trapani, Valderice.

 

 

Lire aussi :  

La vallée des Temples


25/02/2015


Mer de Sicile

La mer de Sicile est une subdivision de la mer Méditerranée.

Elle est située dans un triangle entre la Sicile au nord, Malte à l'est, la Tunisie au sud-ouest.

Elle est délimitée par le Canal de Sicile, le Canal de Malte et le canal de Pantelleria.

 

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Mer de Sicile


14/04/2015


Mer Ionienne

La Mer Ionienne est une partie de la mer Méditerranée comprise entre l'Albanie méridionale et la Grèce à l'est, la Calabre et la Sicile à l'Ouest s'ouvrant au Nord sur la mer Adriatique.

 

Son nom remonte probablement à l'époque où les Ioniens étaient encore maîtres des rives méridionales du golfe de Corinthe, la future Achaïe, on bien, peut-être, à l'époque de la colonisation, lorsque les navigateurs et colons ioniens commencèrent d'essaimer sur les rivages septentrionaux et occidentaux de cette mer. Les anciens, pratiquant volontiers l'étymologie par calembour, indiquaient comme origine du nom les voyages supposés d'Io ou ceux d'Ion dans ces parages.

 

Le nom de mer Ionienne fut appliqué d'abord au détroit compris entre l'île de Corfou et le talon de la botte italienne, c'est à dire à l'entrée de l'Adriatique, et, par extension, à l'Adriatique entière ou à sa partie méridionale. C'est dans cette acception que l'emploient Hérodote et Thucydide. Il faut arriver à Polybe pour qu'on appelle mer Ionienne l'espace compris entre la Sicile et la Grèce.

 

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Mer Ionienne

 

Lire aussi :

Le Canal de Sicile

Le Canal de Malte

 


28/03/2015


La Sicile normande : (1) la conquête

Au VIIIe siècle, les "Normands", littéralement "hommes du Nord", désignaient des pirates scandinaves dont les nombreux raids sur les côtes européennes semaient la terreur. En 878, ces Vikings envahissent l’Angleterre qui devient un royaume anglo-scandinave.
Après leur attaque repoussée sur Paris en 945, ils s’installent à l’embouchure de la Seine. Quelques années plus tard, le roi Charles le Chauve leur cède la future "Normandie".

 

Des Normands en Italie
Au début du XIe siècle, quelques aventuriers venus de Normandie arrivent en Italie. D’abord mercenaires, ils imposent leur domination dans le Sud. Robert de Hauteville s’empare du duché de Naples en 1049 tandis que son frère Roger enlève la Sicile aux Arabes entre 1061 et 1091. Fait comte de Sicile, ce dernier administre un vaste empire maritime depuis Palerme. Son fils Roger II lui succède en 1101 et devient le premier roi de Sicile. Sous son règne, l’île connaît une période de grande prospérité économique et culturelle.
Située au cœur de la Méditerranée, la Sicile a été convoitée et colonisée depuis la plus lointaine Antiquité. Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Byzantins et Arabes s’y sont succédé en y laissant de nombreux vestiges archéologiques. L’implantation des Normands au XIe siècle est extraordinairement rapide. À peine soixante années leur sont nécessaires pour se constituer un vaste empire qui s’étend du sud de l’Italie à la Tunisie, de la Dalmatie aux îles Ioniennes. Bons chefs militaires, les Normands savent tirer profit des divisions qui opposent alors les émirs de Sicile. Face à une population majoritairement musulmane mais qui compte aussi de nombreux juifs et chrétiens orthodoxes, les Normands jouent en quelque sorte le rôle d’arbitre et mettent en place un système politique original mêlant des apports divers.

 

TAPISSERIE DE BAYEUX1.jpg

Lecture de la scène extraite de la tapisserie de Bayeux :

"MESSANAM. NORMANNI CLAVES RAMETTAE ACCIPIVNT. RAMETTA. SED NON VALENT CASTRVM IOHANNIS CAPERE SARACENORVM OB INGENTI NVMERO" =  "Les Normands se font remettre les clés de Rametta. Mais ils ne parviennent pas à prendre Castrogiovani, à cause du grand nombre de Sarrasins qui s'y trouvent."

Cette scène illustre le début de la conquête de la Sicile qui sera longue et difficile face à la résistance des Sarrasins. En 1091, toutes les cités siciliennes sont soumises. En 1090, les Normands ont même pris Malte.  

 

 

Roger II, un roi éclairé
Pour asseoir son pouvoir, Roger II prône la tolérance religieuse, adopte les coutumes locales et se tourne progressivement vers Byzance. Le roi s’appuie sur toutes les populations, intègre les musulmans à la cour et concentre tous les organes du pouvoir, toute l’autorité à Palerme, interdisant ainsi la constitution de fiefs locaux dans son empire. Son pouvoir est centralisé et fort, mais le roi reste tolérant et ouvert sur toutes les cultures. Dans la période mouvementée des croisades, la Sicile fait figure d’exception. Chacun y pratique librement son culte, quelles que soient ses coutumes et ses mœurs. À la cour, on parle l’arabe autant que la langue d’oïl, mais encore le latin et le grec que le roi maîtrise parfaitement.

Le 25 décembre 1130, ayant acquis le suffrage de ses pairs, ROGER II est couronné à Palerme dans une cérémonie d’une magnificence inouïe.

Au royaume de Sicile, à cheval sur la Méditerranée et sur deux continents, l’arabe fournit un principe d’unité et de continuité avec le passé. Renouant avec les califes "abbassides", Roger II encourage l’épanouissement d’une culture arabe riche et variée. Palerme rayonne alors dans toute la Méditerranée et accueille d’excellents artistes et savants comme Al-Idrîsî.
Dirigé par le roi lui-même, son ouvrage de Géographie affirme pleinement, en arabe, la gloire d’un royaume riche et pacifié, et celle d’un prince sage, serviteur du savoir.

 

( lire la suite : La Sicile normande : (2) la fin du rêve)


20/04/2015