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Croisières en mer méditerranée sur le voilier LE VENT DU SUD

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Italie - mer Thyrrénienne

La mer Tyrrhénienne est une partie de la mer Méditerranée située à l'Ouest de la péninsule d'Italie, et bornée au Sud par la Sicile, à l'Ouest par les îles de Sardaigne et de Corse, au Nord par l'île d'Elbe et le promontoire de Piombino.

 

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Mer Thyrrénienne

 

Elle a 660 km du Nord au Sud, entre l'lle d'Elbe et la Sicile, et 445 km de l'Est à l'Ouest, entre le golfe de Naples (Castelmare) et la Sardaigne (cap Carbonara). Les plus grandes profondeurs (3731m) sont sur cette ligne. Au nord, entre la Corse et la Toscane, elles n'atteignent que 1572 m.

 

Le détroit de Messine, d'une largeur de 3150m, joint la mer Tyrrhénienne à la mer Ionienne. Le canal de Piombino (10 km) et celui de Bastia (55 km) joignent la mer Thyrénienne à la mer de Ligurie.

 

La mer Tyrrhénienne est un centre d'activité volcanique, avec de nombreuses petites îles :

  • au nord, les îles toscanes de Pranosa, Formiche, Montecristo, Giannutri, Giglio
  • au centre, devant le Latium, les îles Pontines
  • au centre, devant le golfe de Naples, Ischia, Procida et Capri
  • au sud, les îles Eoliennes 
  • à l'ouest, Ustica et les îles Egades.

02/05/2015


La Corse, au coeur de la Méditerranée

De Rome à Paris en passant par Gênes, de nombreuses puissances ont tenté de conquérir la Corse. Mais en débarquant sur l’île de beauté, elles se sont heurtées à un peuple peu enclin à se laisser dominer. Toujours convoitée, mais jamais vraiment conquise, la Corse s'est construite à travers et contre les invasions successives.

 

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La Corse

 

Au cœur de la Méditerranée
Occupée depuis le IXème siècle avant J.-C., la Corse est dès l’Antiquité une terre convoitée par les grandes puissances. Tandis que les Phéniciens y établissent des comptoirs, les Phocéens mettent un pied sur l’île dès 565 avant J.-C. La Corse constitue alors une étape vers la Grèce. Les Phocéens importent d’ailleurs leur culture, notamment la vigne, le blé ou encore des infrastructures citadines. Cependant, ils ne pénètrent pas véritablement dans les terres et doivent faire face aux tentatives d’incursions carthaginoises. Celles-ci parviennent à les déloger dès le siècle suivant.

 En 259 avant J.-C., c’est au tour de Rome de convoiter la Corse. Cependant, la population fait preuve d’une exceptionnelle résistance face à la République. Celle-ci met près d’un siècle à pacifier l’île. Il s’ensuit une période relativement stable et prospère.

  

Vandales, Byzantins, Papes et Pise…
Au IVème siècle, la Corse n’est pas épargnée par les invasions barbares dues à la décadence de Rome. Les Vandales traversent l’île qui sombre dans une situation économique difficile. En 533, Byzance chasse les Vandales mais ses précepteurs ne sont guère plus justes avec la population locale. Si bien que le Pape s’inquiète du sort des Corses et installe plusieurs évêchés. En 755, Pépin le Bref confirme le pouvoir de la Papauté. Cependant, celle-ci est incapable d’empêcher les incursions des sarrasins.

 Au XIème siècle, l’Eglise décide de confier l’administration de la Corse à Pise. Mais cette dernière est vite contrariée par les ambitions de Gênes. Pendant un siècle, les deux puissances italiennes se disputent la domination de l’île, jusqu’à la victoire de Gênes lors de la bataille de Maloria, le 6 août 1284.

 

Sous la domination génoise
La Corse semble soumise aux jeux des grandes puissances, pourtant sa population ne renonce pas à son identité. Ainsi, si Gênes domine l’île pendant cinq cents ans, c’est au prix de luttes interminables. Contre la Maison d’Aragon d’une part, qui a la préférence de la Papauté. Or cette dernière n’a pas renoncé totalement à l’île de beauté : le Pape avait cédé l’administration à Pise mais le territoire est théoriquement en sa possession.

 A l’intérieur, les Corses ne laissent guère de repos aux Génois, se disputant le territoire tout en nouant des alliances avec des puissances européennes. En fait, Gênes finit par concéder l’administration de l’île au puissant Office de Saint-Georges. Celle-ci l’abandonnera une première fois au duc de Milan avant de la reprendre quinze ans plus tard. Finalement, l’Office de Saint-Georges engage une campagne répressive sans concession pour pacifier le territoire. Nous sommes alors en 1478. Après deux cents années de présence génoise, le calme semble revenu.

 Mais le répit ne durera pas un siècle. La France, en lutte avec l’Espagne pour la domination de l’Italie, donne son soutien à Sampiero D’Ornano, héritier des exilés de 1478. Celui-ci débarque en Corse en 1553 et proclame le rattachement de cette dernière à la France en 1556. Mais, en difficulté face à l’Espagne de Philippe II, Henri II cède la Corse aux Génois trois ans plus tard dans le Traite de Cateau-Cambrésis.

 

 La révolution corse
Durant les siècles suivants, la Corse ne connaît pas de grands bouleversements. Cependant, la présence génoise est difficilement acceptée. En effet, outre une pression fiscale importante, une justice parfois inique, la population locale se voit refuser les postes d’administration. Au début du XVIIIème, la situation économique se complique. En 1715, craignant les troubles, Gênes interdit le port d’arme, allant à l’encontre d’une tradition locale très implantée. De surcroît, pour remplacer les impôts attachés à ce droit, elle instaure une taxe exceptionnelle. Lorsqu’en 1729, le gouverneur reconduit cette taxe dans une situation de disette, des émeutes éclatent à travers le pays. Au départ à l’écart, la noblesse rejoint le peuple et tente de trouver des alliés en Europe. Alors que personne ne répond aux Corses, Gênes trouve un allié en Autriche. L’Empereur fait débarquer ses troupes mais celles-ci sont repoussées. Gênes fait alors des concessions en 1732 dans la paix de Corte.

 Mais cette situation ne convient pas aux Corses qui proclament leur indépendance en janvier 1735 et mettent en place une monarchie constitutionnelle dirigée par l’aristocrate allemand Von Neuhoff. Celui-ci ne reste en fait que neuf mois au pouvoir tandis que la France signe un traité d’assistance avec Gênes en 1738. Après une première tentative infructueuse en 1739, la France écrase les indépendantistes en 1740.

 

 La Corse indépendante
Toutefois, la France finit par prendre trop de liberté en Corse au goût des Génois. Ceux-ci demandent le départ des troupes en 1752. L’activisme corse reprend alors de plus belle notamment lorsque Pascal Paoli débarque en avril 1755. Quelques mois plus tard, le 14 juillet 1755, il proclame l’indépendance.

 Dotant le pays d’une constitution républicaine, il engage un programme de développement du pays dans tous les domaines : économique avec la création d’une monnaie, territorial avec la désignation de Corte comme capitale ou encore culturel avec la création d’une université dans cette même ville. Ne parvenant à déloger les Génois de Calvi, il fait construire l’Île-Rousse afin de disposer d’un port.

  

La Corse française
Gênes ne se maintient que dans quelques places fortes et décide de confier l’administration de l’île à la France pour une période de dix ans. C’est le traité de Versailles de 1768. Dès l’année suivante, la royauté engage une guerre contre les indépendantistes et les défait lors de la bataille de Ponte-Novo, le 9 mai 1769. Gênes ne sera jamais capable de rembourser la France pour les dépenses engagées. En 1789, au nom du principe des peuples à disposer d’eux-mêmes la Corse devient Française.

 Cependant, tandis qu’elle s’apprête à fournir à la métropole une de ses figures historiques, Napoléon Bonaparte, la Corse a quelques difficultés à s’aligner sur le modèle centralisé des Jacobins. Elle souhaite en effet préserver son identité. Paoli, revenu gouverner l’île après la Révolution, fait sécession avec la capitale, chasse Bonaparte et s’allie à l’Angleterre. Mais l’épisode sera de courte durée. Dès 1796, la Corse est à nouveau française.

 

 Bonaparte, ferment de l’intégration
Depuis toujours réticente à toute domination, la Corse se trouve rapidement des liens affectifs avec la France, notamment grâce à l’admiration pour Napoléon Bonaparte. Devenue département en 1811, elle reste fermement attachée au bonapartisme tout au long du XIXème siècle, et même au XXème siècle pour Ajaccio. Durant la Première Guerre mondiale, beaucoup de Corses s’engagent dans l’armée. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par les Italiens mais, grâce notamment à ses résistants, elle devient le premier département français libéré.

 Après l’indépendance algérienne, la Corse accueille beaucoup de pieds-noirs qui contribuent à modifier son économie. Mais le début des années 1970 marque une nouvelle ère avec le renouveau des mouvements indépendantistes. De nombreux attentats y sont perpétués, le plus grave remontant à 1998 avec l’assassinat du préfet Claude Erignac. Ces événements sont notamment à l’origine de tentatives de règlement politique de la situation, pas toujours réussis. Si le Processus de Matignon est promulgué en 2002, le référendum de 2003 sur la réforme des institutions corses est refusé lors d’un référendum.

 

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Malte, sentinelle de la Méditerrannée

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07/09/2014


Malte, sentinelle de la Méditerrannée


Située au sud de la Sicile, au centre géographique de la Méditerranée, Malte est aujourd'hui une République membre du Commonwealth britannique et de l'Union européenne.

 

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Malte

 

L'île de Malte compose avec l'île de Gozo voisine un archipel de 300 km2, riche de 380.000 habitants. C'est aujourd'hui, avec une densité supérieure à 1000 hab/km2, l'un des pays les plus denses du monde. Ses habitants, catholiques fervents, parlent une langue apparentée à l'arabe, avec une écriture latine et de nombreux emprunts à l'italien et plus encore à l'anglais.

L'Histoire de Malte débute très tôt, au Néolithique, vers 4000 avant JC, avec l'émergence d'une civilisation sans doute portée par des immigrants venus de Sicile.

Les nouveaux-venus enterrent leurs morts dans des tombes collectives et produisent des poteries similaires à celles que l'on connaît en Sicile. Mais ils édifient également de grandes constructions mégalithiques avec de grands blocs de calcaire.

On peut y voir, près de mille ans avant les pyramides d'Égypte, la naissance de l'architecture monumentale. Ces constructions, sans doute à vocation religieuse, atteignent six mètres de haut et plus de vingt mètres de long. Elles comportent des chambres reliées par des couloirs.

Mais vers 2500 avant JC, sans que l'on sache pourquoi, les temples sont laissés à l'abandon. Il semble qu'une nouvelle population se soit alors installée sur l'île, amenant avec elle la métallurgie du bronze... et peut-être la guerre.

Malte voit défiler en deux millénaires Phéniciens, Grecs, Carthaginois, Romains, Normands et Aragonais. Saint Paul de Tarse y fait escale au cours de ses nombreux voyages à travers l'empire romain.

En 1530, l'île, tombée dans l'escarcelle de l'empereur Charles Quint, se voit cédée par celui-ci à l'Ordre de Saint-Jean deJérusalem. Il s'agit d'un ordre monastique très particulier, composé de moines-chevaliers et fondé en 1113 en Terre Sainte, pour soigner et protéger les croisés. (lire : Le faucon Maltais)

Chassé de Palestine par les Turcs, il s'est d'abord réfugié sur l'île de Rhodes avant d'en être chassé là aussi par les Turcs ottomans en 1523. Avec le soutien de l'empereur, les moines-chevaliers, au nombre de quelques centaines, édifient sur Malte une première forteresse pour prévenir l'offensive des Turcs ottomans et de leur sultan Soliman le Magnifique.

L'attaque survient le 18 mai 1565. Après six mois d'une résistance farouche, sous la conduite du Grand-Maître La Valette, les chevaliers finissent par repousser les Turcs. L'escadre ennemie met les voiles le 7 septembre 1565. C'est la fin du «Grand Siège»... et le début de la gloire pour l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Le Grand-Maître La Valette lance la construction d'une ville idéale et bien fortifiée à laquelle sera donnée son nom à sa mort. C'est aujourd'hui la capitale de l'île.

Les Maltais attribuent leur sauvegarde lors du Grand Siège de 1565 à l'intervention de la Vierge Marie. Ils ont fait en conséquence de sa Nativité, le 8 septembre, leur fête nationale.
N'ayant garde d'oublier leur vocation d'origine, les chevaliers de Saint-Jean mettent sur pied à Malte une «infirmerie de Saint-Georges», c'est-à-dire un hôpital, qui constitue pendant deux siècles un modèle d'hygiène et d'éthique médicale et chirurgicale. On y accueille blessés et malades sans discrimination de sexe, d'âge ou de confession, et bien sûr gratis pro Deo. On y accueille aussi des proscrits comme le peintre Le Caravage.

À la fin du XVIIIe siècle, les «Lumières» altèrent la cohésion de l'Ordre et lorsque l'escadre de Bonaparte en route pour l'Égypte se présente devant La Valette le 9 juin 1798, le Grand-Maître Ferdinand von Hompesch zu Bolheim est bien incapable de ranimer l'esprit du Grand Siège. Le général français lui offre de se retirer sans humiliation inutile.
Bonaparte s'installe aussitôt dans le fauteuil du Grand-Maître et édicte sans perdre un instant une volée de décrets qui secouent rudement la poussière des institutions séculaires...
Une garnison française de 4.000 hommes se charge de défendre l'île contre les convoitises britanniques.
Mais les mesures antireligieuses prises par les Français choquent la population profondément catholique de l'île et l'amènent à se soulever contre l'occupant.

Chassés de Malte par l'armée de Bonaparte, les chevaliers se réfugient à Rome, en se plaçant sous la protection du tsar de Russie.
Officiellement dénommé depuis 1961 Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, également connu sous les appellations Ordre de Rhodes ou Ordre de Malte, l'ordre religieux s'est adapté à l'époque contemporaine. Il est toujours reconnu comme souverain par une douzaine de pays auprès desquels il délègue ses ambassadeurs, et continue d'adouber les chevaliers : ceux-ci doivent présenter 32 quartiers de noblesse
Il demeure très actif dans le domaine humanitaire, dans le monde entier, faisant figure de précurseur des ONG modernes (Organisations Non Gouvernementales).

En 1800, la Royal Navy fait une entrée triomphale dans le Grand Port et, en 1814, par le premier traité de Paris, Londres obtient la cession de l'île de Malte (et de sa petite voisine, l'île de Gozo).

En 1941 et 1942, La Valette, placée entre la Sicile et la Libye où s'affrontent Italiens, Allemands et Britanniques, est soumise à des bombardements meurtriers, sans que l'Axe italo-allemand eût jamais les moyens de débarquer. L'héroïsme déployé par les habitants à cette occasion vaut à l'île de recevoir du roi George VI la Croix de Saint-Georges. Celle-ci figure depuis lors sur le drapeau de l'État.

L'île se constitue en république en 1974. Après quelques turbulences politiques, notamment sous le gouvernement de Dom Mintoff, elle entre dans l'Union européenne le 1er mai 2004.

 

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Comino 

Sicile

 


12/08/2014


Sardaigne

À la différence de la Sicile, la Sardaigne est relativement peu peuplée. Vaste quadrilatère de 270 km sur 110 km, situé à 200 km à l'ouest des côtes italiennes, l'île présente des caractères bien particuliers.

 

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Sardaigne

 

Du point de vue physique, l'île est un élément du socle granitique parcouru de nombreuses failles, recouvert par endroits d'une couverture sédimentaire et faisant place, à l'ouest, à d'épaisses accumulations volcaniques. Plateaux et montagnes aux formes lourdes dominent (massif de Gennargentu), d'où une impression de massivité. Les plaines (moins de 20 % de la superficie) sont peu développées, la principale étant celle du Campidano, au sud-ouest de l'île.

 

Le climat méditerranéen est ici altéré par l'altitude, la fréquence et la violence des vents, l'humidité atmosphérique. Il en résulte un paysage végétal marqué par le maquis.

 

La Sardaigne a été soumise au cours des siècles à diverses vagues de colonisation et la population s'est réfugiée vers l'intérieur des terres pour résister. L'Unité italienne n'a pas changé son état de quasi-colonie, mais, depuis 1948, des transformations notables ont lieu. La population augmente, ainsi d'ailleurs que l'émigration vers le continent. De nombreux Sardes quittent la montagne pour les plaines littorales et les villes, dont les principales sont les quatre chefs-lieux de province : Cagliari, Sassari, Nuoro et Oristano.

  

Les activités rurales demeurent importantes. L'île est d'abord une grande région d'élevage ovin (le tiers du troupeau italien) en dépit d'une crise de la société pastorale. L'agriculture, qui a bénéficié des travaux d'irrigation, repose sur les céréales, la vigne, les arbres fruitiers et les cultures maraîchères. L'exploitation du chêne-liège se maintient. L'industrie s'est développée. À côté des traditionnelles activités extractives (plomb, zinc), de nouveaux foyers industriels ont été implantés : la papeterie à Arbatax, la métallurgie de transformation à Portovesme, la pétrochimie à Porto Torres et à Cagliari, la chimie à Nuoro.

 

Le tourisme a connu un vif essor, en particulier dans la Gallura, au nord-est, sur la luxueuse Costa Smeralda, notamment autour de Porto Cervo.

 

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Archipel de La Maddalena 

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07/09/2014


Acciaroli


Acciaroli est un magnifique petit port situé juste au sud de la baie de Naples.

 

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Si l'entrée est rendue un peu délicate par la présence de bancs de sable, on en est largement récompensé par le charme du petit village qui entoure le port. Il apparaît que les autorités locales ont la volonté de développer le tourisme haut de gamme, si l'on en juge par les prix pratiqués tant en ville qu'au port.


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Il y a encore 10 ans, ce n'était qu'un petit port de pêche, et les choses ont bien changé, notamment au vu de l'affluence de bateaux, et même des yachts, le long de de la digue.

 

Mais on sent aussi la volonté de conserver la beauté de cet endroit qui aurait dit-on été fréquenté par Hemingway.


30/03/2015